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Un poème centenaire : 1214/1914

Un poème centenaire vient de nous parvenir par l’entremise d’une vieille famille du Pas-de-Calais, écrit par une «adolescente d’autrefois» (pour pasticher le titre du dernier livre de François Mauriac), une descendante d’un des chevaliers présents à la bataille de Bouvines, qui l’écrivit lors des cérémonies de commémoration du 700ème anniversaire…

Famille de Montigny : blason
« Échiqueté d’argent et d’azur, à la bande engrêlée de gueules, brochante sur le tout »

1214/1914

Douze cent quatorze, ô date mémorable !
Avec Philippe Auguste, la France fut capable
De montrer sa valeur.
Les ennemis nombreux assemblés à Bouvines
Furent d’un coup d’éclat dispersés, mis en ruines
Par les Français vainqueurs.

Groupée autour du roi, la milice de France,
Pour la première fois déploya sa vaillance
A sauver le pays.
L’amour de la patrie s’éveilla en ces âmes,
Tous ils défendirent le brillant oriflamme
Orné de fleurs de lys.

A un certain moment, la victoire chancelle,
Le drapeau est en bas, les deux partis se mêlent
Pour saisir cette proie.
Un humble chevalier sans crainte du danger
S’élance, le ramasse et se met à crier :
« Le drapeau est à moi ! »

La France était sauvée par cet acte sublime,
Le roi Philippe nomma ce guerrier magnanime,
Galon de Montigny.
Ô notre illustre ancêtre, depuis sept cents ans,
Ton souvenir demeure au cœur de tes enfants
Fidèles à leur patrie.

28 juin 1914
Yvonne de M. (1898-1995), alors âgée de 16 ans

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